… LE CLIMAT
La capacité du monde à se nourrir durablement est un enjeu majeur. Les changements climatiques affectent globalement négativement la productivité agricole mondiale. Une étude agrégée issue des travaux du Groupement Intergouvernemental d’Experts sur l’évolution du Climat (GIEC) sur les rendements des principales cultures dans le monde (blé, riz, mais, soja), par décennie, montre que d’ici la fin du siècle, les pertes de productivité observées dans certaines régions du monde dépasseront les gains escomptés dans d’autres. Entre pénuries et surproductions, le climat a également un effet sur les prix agricoles mondiaux. Dès qu’il y a un stress climatique dans une région du monde, les prix des engrais azotés, des pesticides, du soja et même des blés flambent…
En étant d’avantage autonome vis-à-vis des marchés internationaux, l’Agriculture Biologique est moins impactée par les fluctuations des prix. Ce mode de production est plus résilient vis-à-vis des impacts climatiques. Le moindre labour, la réduction d’intrants et l’absence d’engrais chimiques, la couverture permanente permettent d’épargner davantage les sols. Les prairies, la mise en place de haies et de systèmes agroforestiers en plus de constituer des puits de carbone, préserve l’humidité, le développement d’une biodiversité, protègent les cultures et les animaux d’élevage du vent ou de fortes chaleurs. Le gain d’autonomie en matière d’alimentation des élevages, l’innovation dans les pratiques et le développement des énergies renouvelables sur les fermes, la mise en place de circuits de distribution de proximité efficaces… autant de leviers réunis qui font que l’agriculture biologique peut devenir très efficiente contre les changements climatiques.
Crédits photo : Réseau Bio de Provence Alpes Côte d’Azur